Certains croient que le Festival de Royan vit toujours, que, chaque année, il dévoile à nouveau un programme énorme, parsemé de créations mondiales, étonnantes de qualité et de «modernité». Hélas, il n'est plus ! Le temps passe, les mémoires défaillent, les souvenirs pâlissent. Au secours ! Le temps est venu de faire revivre cette aventure étonnante qui a animé, de 1964 à 1977, une station balnéaire renaissante malgré les ravages de la guerre. Musiciens, chefs d'orchestre, compositeurs, peintres, photographes, danseurs, acteurs, cinéastes du monde entier, se retrouvaient pendant la première semaine des vacances de Pâques. La presse internationale, l'O.R.T.F., tous les acteurs, public et participants se rencontraient, discutaient sous la Rotonde du Casino Municipal, dans une convivialité particulière. Royan était un creuset bouillonnant des créations proposées. Les émotions étaient fortes, les discussions intenses, les charivari fugaces et passionnés, les joies inoubliables... Les plus grands noms de la musique contemporaine ont été joués par les plus grands artistes. Certains ont été révélés à Royan, leur renommée date de ces «Quatorze Glorieuses», comme les a baptisées Jacques Lonchampt.
Henri Besançon, médecin royannais, mélomane fervent, prenait ses vacances, chaque année, pendant ces semaines particulières.
Témoin fidèle et passionné, il se devait de raconter la naissance, l'apogée, les péripéties, la réussite et la fin de cette entreprise inégalée.