Gillette Ozanne-Penaud rejoint, dans le bonheur de dire Talmont-sur- Gironde, les mots des poètes et des écrivains qui l'ont précédée : « Presqu'île promontoire, elle avait l'air d'un navire à nos regards d'enfants... C'était exaltant, enivrant... » Dans un langage simple et direct, sans apprêt ni prétention, elle porte un regard clair sur sa vie de petite fille de neuf ans, arrivée en février 1946 avec sa famille dans un village qui commence une difficile renaissance après la guerre. Un village « où il n'y avait pas encore l'eau courante ». Son père était patron pêcheur, métier dangereux, incertain, sauf capture occasionnelle d'un esturgeon femelle et du caviar qui s'en suivait. Elle partait en mer avec lui. Ce qui demeure aujourd'hui des souvenirs de son enfance, c'est avant tout la vision de Talmont « comme un paradis ». Avec « Talmont, le bonheur d'une famille », la Société des Amis de Talmont, en collaboration avec les Éditions Bonne Anse, poursuit le travail de son « Atelier de mémoire », commencé en 2005 par l'édition de « René Val ou la véritable histoire du caviar de la Gironde », propos recueillis et transcrits par Bernard Mounier.