Alors que Napoléon se meurt sur le rocher de Sainte Hélène, évariste Carrance, écrivain bordelais, nous plonge dans une intrigue romanesque, le long des côtes royannaises, à l’aube de l’arrivée des vapeurs et de la naissance des bains de mer. Un enfant africain naufragé sur la Grande Conche, un chassé-croisé amoureux près du Café des Bains, un enlèvement au fond des grottes de Vallières, un jeune pêcheur justicier face à des notables sans scrupule, ce récit d’aventures typique du xixe siècle nous embarque à un rythme effréné et haletant. L’auteur dépeint l’amour jusqu’à la mort, l’amour qui rend fou ou l’amour idéalisé, symbole d’espoir, tout en portant un regard prémonitoire et humaniste sur une époque où les négriers écumaient les rivages.
Avec le concours financier de la Région Nouvelle-Aquitaine
Évariste Carrance, avocat et éditeur français, est né à Bordeaux le 3 octobre 1842 et décédé le 31 octobre 1916, à Colayrac, dans le Lot-et-Garonne. Il se consacra à la littérature et à l’édition, après avoir obtenu un doctorat en droit. Évariste Carrance est l’auteur d’une œuvre abondante et promoteur de la littérature. Il fonda et anima, pendant 23 ans, les Concours Poétiques de Bordeaux qui donnèrent lieu à l’édition de plusieurs volumes, publiés sous le titre Littérature
contemporaine. C’est dans le second volume de ce recueil de 45 poésies collectives, Les Parfums de l’Âme, en janvier 1869, que fut imprimé le premier des Chants de Maldoror d’Isidore Ducasse, connu sous le pseudonyme de Comte de Lautréamont. Évariste Carrance a laissé une centaine d’œuvres, parmi lesquelles des comédies (Vingt minutes d’arrêt... Buffet !), des poèmes (La Prostituée), des romans (Les Mystères d’Agen, Les Mystères de Royan), ainsi que des
chants maçonniques. Il fonda également L’Écho littéraire, Le Contemporain, La Revue française et L’Indépendant de Lot-et-Garonne.
Il a aussi été traducteur du flamand et de l’anglais. Parus initialement en 1875, Les Mystères de Royan sont réédités aujourd’hui, à l’initiative
de Michel Sicard et de Pierre-Louis Bouchet.